L'Inventaire

30 résultats affichés

  • De l’esprit bourgeois

    Édition en langue française

    « L’Histoire a échoué. Il n’y a pas de progrès et l’avenir ne sera pas meilleur que le passé. » Tel est le constat de Nicolas Berdiaev dans « De l’esprit bourgeois », le premier des cinq brefs essais présentés ici, écrits entre 1926 et 1946.

    Étonnant itinéraire que celui de Nicolas Berdiaev (1874-1948) ! Passé du marxisme au christianisme, il est littéralement chassé de Russie dès 1922 et s’installe bientôt en France où il noue des liens avec de nombreux philosophes et penseurs français.

    Absolutisation de la société ou de l’État, renoncements multiples, danger de la massification et de l’égalitarisme, mensonge omniprésent, « actualisme » absolu qui change le rapport au temps – telles sont quelques-unes des « questions maudites » abordées par l’auteur qui prône invariablement la personne, l’esprit critique, l’indépendance de la pensée et la liberté spirituelle.

    « De l’esprit bourgeois » reprend, revue, la traduction parue en 1949 chez Delachaux&Niestlé (Neuchâtel).

  • Le Grand Zack

    Édition en langue française

    Ils ont été collègues au sein d’organisations internationales, puis elle a tout quitté pour partir en Afrique. Lui a voulu la revoir avant de goûter une paisible retraite. Au cours de cette entrevue, ils déroulent ensemble le film des évolutions récentes du monde. Elle s’insurge violemment contre la destruction de modes de vie et de pensée anciens, au nom de Lumières et d’un progrès douteux. Plus modéré, il estime que les valeurs de la vieille Europe auxquelles il a cru méritent encore d’être défendues.

    C’est alors qu’elle invente et lui narre la « légende du grand Zack ».

    Le grand Zack est l’auteur d’un projet grandiose qui parachèvera le monde et apportera à l’humanité un bonheur connecté et immersif parfait. Il se heurte pourtant à l’opposition d’un homme, lequel, à toutes fins utiles, a été envoyé dans une prison de haute sécurité. Or le grand Zack ne supporte pas qu’on lui résiste. Et il va affronter le prisonnier…

    Journaliste, écrivain, personnalité politique suisse, Guy Mettan revient, dans ce texte, à la « question maudite » posée par Dostoïevski dans son « Grand Inquisiteur » : le bonheur ou la liberté ? Transposée au XXIe siècle, la question devient : voulons-nous vraiment de « l’avenir radieux » que prétend imposer le grand Zack ?

  • L’ère des indociles

    Édition en langue française

    À quoi ressemblerait un monde dans lequel la notion d’autorité n’existerait plus ? C’est la question que s’est posée Isabelle Cani en lisant le Discours de la servitude volontaire de La Boétie.

    À partir de situations quotidiennes,  l’auteur, en neuf nouvelles puisant à la source des Chroniques martiennes, plante le décor de ce qui s’annonce comme le premier tome d’une trilogie : ici, ce sont des élèves qui ne mettent plus les pieds au lycée ; là, des vieillards qui fuguent de leur maison de retraite et refusent catégoriquement d’y retourner ; ailleurs, des membres des forces de l’ordre qui n’en font qu’à leur tête, au mépris de la hiérarchie, ou des écologistes qui libèrent brusquement les animaux d’une gigantesque ferme ; ailleurs encore, des clients qui, refusant de se plier aux règles des magasins, mettent en péril la grande distribution…

    D’un texte à l’autre, ce qui apparait au commencement comme une suite d’événements mineurs – réjouissants pour les uns, irritants pour les autres – se révèle une lame de fond, qui balaie notre univers familier. Tout est à reconsidérer, à reprendre à zéro. Pire, la raison n’est d’aucun secours, car, au fil des pages, on s’aperçoit que le monde est en proie à un étrange phénomène…

    Qu’on ne s’y méprenne pas : le projet de l’auteur ne relève pas de l’anticipation pure. L’ère des indociles évoque un futur très proche et l’auteur, à partir de son hypothèse, s’attache à rester réaliste, ce qui la rend plus convaincante encore.

  • Je suis nombreuses

    Quinze poètes géorgiennes

    Elles sont quinze femmes nées dans cette petite Géorgie si mal connue, pourtant terre de très ancienne civilisation. Toutes, sauf une, vivent encore sur le sol natal. Elles sont journalistes, écrivains, enseignantes, traductrices, peintres, dramaturges, et représentent plusieurs générations (la doyenne est née en 1939, la plus jeune en 1986). Certaines sont également connues pour leurs textes en prose, leurs articles, leurs essais.

    Leurs poèmes célèbrent leur vie, leur pays, sa mer et ses montagnes, les mythes universels qui lui sont parfois indissociablement liés : n’est-ce pas en Géorgie que l’on situe la Toison d’or ? Elles évoquent la guerre, les blessures, les larmes, la mort, mais aussi la consolation, les « fous » et les « normaux », la voix et le silence, l’amour ou son absence. Et si la Géorgie semble bien loin de tout, elle n’est en rien coupée de la culture européenne et antique, ce qui transparaît constamment dans les poèmes du recueil.

    Il va de soi que nos poètes parlent des mots, surtout des mots, de l’écho des mots, de tous les mots « trouvés et perdus ».

    Elles chantent aussi Cézanne, « diplômé de l’Académie des arts raffinés », dit l’une d’elles. Le titre du recueil est celui d’un des poèmes : Je suis nombreuses.

  • La falaise de Nijni-Novgorod

    Édition en langue française

    Premier prosateur de la Russie postrévolutionnaire avec la parution, en 1921, de L’Année nue, Boris Pilniak est aussitôt mondialement célèbre. En 1926, dans le Conte de la lune non éteinte, il dénonce par avance les dangers du stalinisme. L’oeuvre, immédiatement saisie, ne reparaîtra en URSS qu’à la fin des années quatre-vingt. Staline ne pardonnera pas ce texte à l’écrivain qu’il fera arrêter en 1937. On ne manquera pas, alors, de rappeler à Pilniak La Falaise de Nijni-Novgorod, écrite en 1927, dont l’unique publication du vivant de l’auteur, en 1928, fit scandale.

    Jugé en 1938 pour « espionnage au profit du Japon », Boris Pilniak sera condamné à mort et exécuté le jour même.

  • J’avais six ans en Arménie

    Édition en langue française

    Virginie a six ans en 1915. Elle vit avec ses parents et ses trois frères à Erzeroum. Nous sommes à la fin de l’hiver. Un matin d’avril, les massacres commencent. Virginie se retrouve bientôt seule, avec, dans les yeux, le souvenir de monceaux de cadavres. Commence pour elle un immense périple qui la conduira à Saint-Jean d’Acre, Beyrouth, Aintoura, Ghazir, Choueifat, Alexandrie, Stuttgart, Baden-Baden, Ulm, Alexandrie… Virginie rencontre ensuite, en 1935, une famille, les Anhoury, au sein de laquelle elle passera soixante-huit ans. Elle s’éteindra au Québec en 2003.

    Son itinéraire, elle le raconte dans ce livre et dans le DVD qui y est joint. Des documents, notamment visuels, viennent compléter son récit et inscrivent cette histoire individuelle dans la grande Histoire.

  • Jusqu’à l’inconnue

    Édition en langue française

    « Dans deux heures, j’ai rendez-vous avec une parfaite inconnue. »

    Au fil d’une déambulation à travers Paris, qui mènera peut-être le héros-narrateur « jusqu’à l’inconnue », celui-ci prête aux gens qu’il croise des vies amoureuses imaginaires.
    Le livre s’ouvre sur le chapitre XII. Et commence le compte à rebours. Tentative de rembobiner le film, alors même que, comme le rappelle Romain Bévierre, on ne rembobine pas le film de l’existence ?

    Auteur genevois de trois livres remarqués par les libraires et la critique, Romain Bévierre convie ici une nouvelle fois le lecteur à entrer dans son univers singulier, où se confondent rêve et réalité, où les mots prennent une dimension inédite.

  • À la table du « Pourquoi pas? »

    Édition en langue française

    Il y a cent ans, le navire du commandant Charcot, le Pourquoi pas ?, rentrait triomphalement au port de Rouen, au terme d’une expédition de près de deux ans, dont plus de la moitié dans l’Antarctique.
    Marie-Isabelle Merle des Isles a choisi d’évoquer cette aventure “ côté cuisine ”, au travers des banquets offerts aux “ hardis explorateurs ” – avant leur départ, au fil des escales et à leur retour –, mais plus encore de l’organisation des repas à bord. Qui aurait pu imaginer qu’au début du siècle dernier, dans l’une de srégions les plus inhospitalières du monde, on pratique un art de la table aussi raffiné et inventif ?
    Livre de recettes étonnant et décalé, À la table du Pourquoi Pas ? est un voyage au coeur des glaces, via Madère, Rio de Janeiro, Buenos Aires…, que pimentent des anecdotes tirées de la correspondance et des carnets des explorateurs.

    Journaliste, héritière des archives de Louis Gain, l’un des explorateurs du Pourquoi pas ?, Marie-Isabelle Merle des Isles est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à ces scientifiques du début du XXe siècle qui ont sillonné le monde. Elle a assuré le commissariat de nombreuses expositions et intervient régulièrement dans le cadre de conférences.

  • Petite Histoire des relations franco-russes

    Entre géopolitique et idéologie
    Édition en langue française

    « Je t’aime, moi non plus » – depuis la fin du XVIe siècle, les relations culturelles, intellectuelles, économiques, voire politiques, entre la Russie et la France, ont connu maints soubresauts, mais elles ont perduré même aux moments les plus critiques. Jean de Gliniasty en retrace l’histoire, entre géopolitique et idéologie. Il fait le point sur la situation actuelle, passe en revue les raisons de s’accorder et les motifs de désaccords.

    Coopération d’excellence, depuis le général de Gaulle, dans la science, la technologie, l’Espace ; insuffisances des parts françaises du marché russe, mais choix de la Russie pour les investissements français ; concurrence et complémentarité sur le terrain de l’énergie ; l’OTAN et l’Union européenne : des obstacles au développement des relations franco-russes ? Ces questions, et bien d’autres, sont abordées de front, sans faux-semblants ni faux-fuyants.

    Ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013, Jean de Gliniasty est directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Il a publié, en 2017, aux éditions L’Inventaire, La Diplomatie au péril des « valeurs ».

  • La nouvelle armée russe

    Édition en langue française

    À son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine hérite d’une situation complexe avec une armée en pleine décomposition. À partir de la guerre de Géorgie (2008), le militaire est au centre des préoccupations du Kremlin, qui entreprend une réforme d’envergure : transformations structurelles, politique des personnels, rééquipement, entraînement…

    Outil désormais performant, l’armée est redevenue un vecteur central de la politique extérieure du pays. Elle s’inscrit dans la quête russe d’une autorité internationale, et participe pleinement de la mise en place d’une diplomatie de défense. Appelée à traiter les menaces extérieures potentielles pesant sur la Russie, elle aide aussi, sur le plan intérieur, à développer le sentiment patriotique et apparaît comme un rempart contre les « révolutions de couleur ».

    Isabelle Facon est directrice adjointe de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

  • Ru.net

    Géopolitique du cyberespace russophone
    Édition en langue française

    À tort ou à raison, la Russie s’est construit une image de « cyberpuissance » que les accusations américaines, renforcées par les déclarations du président français, ont grandement contribué à façonner.
    Kevin Limonier pose ici la question de l’instrumentalisation politique, par la Russie comme par ses adversaires, d’un phénomène technique ayant acquis une immense importance stratégique. La lutte pour son contrôle est en effet susceptible de provoquer des guerres, de déstabiliser des régions entières, ou encore de priver les citoyens de certains de leurs droits les plus fondamentaux.
    Le retour objectif de la Russie sur la scène internationale s’accompagne d’une mise en récit s’appuyant sur un imaginaire issu de la « guerre froide ». C’est à cette « mise en récit » qu’est consacré le quatrième Carnet de l’Observatoire.

    Kevin Limonier est maître de conférences en études slaves et géopolitique à l’Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis.

  • Géopolitique du gaz russe

    Vecteur de pouvoir et enjeu économique
    Édition en langue française

    « Sur-dramatisation », « sur-idéalisation », « sur-géopolitisation », tels sont, pour Aurélie et Thierry Bros, les maîtres-mots susceptibles de caractériser ces domaines majeurs de l’économie russe que sont la production et la commercialisation du gaz.
    Sur-dramatisation de la crise russo-ukrainienne dont les répercussions ont ravivé le débat sur la menace potentielle d’une dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe. Sur-idéalisation de la Chine, côté russe, comme moyen de compenser la dégradation des relations avec l’Europe. Sur-géopolitisation dans tous les cas de figure, qui fait oublier, bien souvent, non seulement les enjeux économiques et financiers, mais aussi les rapports de forces qui tendent à s’exacerber entre les producteurs nationaux pour l’accès aux marchés tant en Russie qu’à l’étranger.

  • Russie: les enjeux du retour au Moyen-Orient

    Édition en langue française

    Si la crise syrienne a mis en lumière le rôle incontournable de Moscou sur la scène stratégique moyen-orientale, la Russie avait depuis longtemps entrepris d’y rétablir son influence. Fruit d’une longue histoire qui remonte à l’époque des tsars, l’intérêt russe pour le Moyen-Orient ne s’est jamais démenti, tout juste s’est-il mis en sommeil au lendemain de la disparition de l’URSS, avant de ressurgir à l’aube des années 2000 et de donner lieu à ce « retour » que tous constatent aujourd’hui.
    Que fait la Russie au Moyen-Orient ? Quels y sont ses intérêts, et comment entend-elle les défendre ? Qui sont les partenaires et les concurrents de Moscou sur l’échiquier moyen-oriental ? Autant de questions auxquelles entend répondre le présent ouvrage.

    Spécialiste de la politique étrangère russe, Igor Delanoë est directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe. Il vit à Moscou.

  • Russie-Europe: des malentendus paneuropéens

    Édition en langue française

    La collection « Les Carnets de l’Observatoire » qui se propose de fournir un éclairage informé, équilibré et accessible sur les grands sujets liés à la Russie.

  • La diplomatie au péril des «valeurs»

    Pourquoi nous avons eu tout faux avec Trump, Poutine et d'autres...
    Édition en langue française

    Force est de le constater : la France a perdu de son crédit et de son rayonnement dans le monde. Sa politique étrangère, sa diplomatie n’impressionnent guère. La diplomatie européenne, en outre, est dans l’incapacité de compenser ses manques, ce qui n’arrange rien.
    « Autrefois, constate l’auteur, on parlait du droit international et des intérêts de puissance. » Aujourd’hui, au nom de « valeurs » décrétées universelles mais souvent contestées sur le terrain, nous faisons ou ne faisons pas la guerre, condamnons, laissons au second plan la stabilité ou la paix. Jean de Gliniasty propose ici un vibrant plaidoyer : « Réapprenons avec humilité le langage de la diplomatie. Nous saurons alors à nouveau parler aux nations, notre pays sera plus sûr, plus influent, et le monde
    ne s’en portera que mieux. »

    Jean de Gliniasty a été conseiller à la Représentation permanente à Bruxelles, Consul général de France à Jérusalem, Ambassadeur à Dakar, Brasilia et Moscou. Il est aujourd’hui directeur de recherche à l’IRIS et consultant.

  • La France en ces jardins

    Édition en langue française

    Amoureux des livres, François Léotard ?

    On le savait depuis longtemps. Qu’il soit amoureux des jardins, qu’il cultive le sien, au propre et au figuré, est moins connu.

    Pour l’ancien homme politique qui, sans ambiguïté, a fait le choix de la littérature, il existe un lien étroit, constant, entre jardin et langage : « L’un et l’autre se lisent, l’un et l’autre nous parlent à travers une grammaire et un silence. Le jardin se construit, se décline, s’ouvre et se ferme, se situe à l’écoulement de l’eau comme la langue au désir de la parole. »

    Entre arbres de mots et chemins de pensée, c’est à une pérégrination légère et grave que nous convie ce texte-promenade.

  • Petits éloges pour survivre par temps de brouillard

    Édition en langue française

    Éloges de la bêtise, de l’éphémère, de la laïcité en tant que sport de combat, du de l’érotisme des petites gares, des empires effondrés, de la femme infidèle, des poissons rouges, du vieux con, de la vipère lubrique … et tant, tant d’autres ‒ ils sont nombreux les sujets dignes d’éloge pour François Léotard.

    La plume de l’homme politique d’hier et de l’écrivain d’aujourd’hui, adepte de la dérision et de l’autodérision, se fait tour à tour acerbe, lyrique, ironique, tendre. On sent, dans ces Petits Éloges le pur plaisir d’écrire, mais aussi le désir sans prétention d’allumer ici et là quelques fanaux permettant de « survivre par temps de brouillard ».

  • Attention à la fermeture des portes!

    Édition en langue française

    Des voix s’élèvent, se croisent, s’affrontent. En arrière-fond ? Une tentative violente d’imposer une non-pensée. Attention, les portes se ferment, il n’y a plus d’échappatoire !

    Les personnages, acteurs et victimes ? Ils sont pétris de l’argile première des Livres, entre littérature et mythe. Attention, les portes se ferment et commence l’Exode !

    L’auteur apparaît parfois dans ce théâtre de la parole. Il ne connaît pas lui-même sa propre identité et, à l’instar des personnages, il cherche sa vérité.

    Tour à tour amples et ténues, heureuses et tragiques, les voix qui résonnent dans ce roman-théâtre disent l’infini et la finitude, les portes qui se ferment ou s’entrouvrent, et nous ramènent aux origines de l’humain.

     

    Depuis de nombreuses années, François Léotard a quitté l’action politique et les responsabilités publiques, afin de poursuivre sa quête de sens à travers la littérature.

  • Maires autoritaires

    Édition en langue française

    « Je vous coupe le micro !… La réponse du maire clôt le débat. » Telles sont les pratiques, telles sont les règles en forme d’oukases de certains conseils municipaux, aujourd’hui, en France.
    Éric Béal, Stanislas Boutmy, Brigitte Colson, Jean-François Donny, Sabine Renault-Sablonière, tous journalistes, communicants, experts des collectivités locales, engagés ou élus, ont décidé de faire le point sur ce « management autoritaire ».

    À partir d’exemples concrets, les auteurs dressent un état des lieux du non-débat, en traquent les causes et mettent au grand jour l’arsenal utilisé pour empêcher le libre jeu de la démocratie. Face à ces obstacles, l’opposition, de quelque bord qu’elle soit, a bien des difficultés à se faire entendre et se montre parfois, elle-même, un peu timorée.
    Cette synthèse minutieuse se complète d’une réflexion sur le pouvoir, la psychologie des hommes politiques, et de pistes de travail en vue d’une démocratie renouvelée.

  • La grâce ou l’éloge du commencement

    Édition en langue française

    Une vieille maison dont il ne reste rien aujourd’hui, un coin de chambre, un rideau levé sur un jardin en contrebas – une image familière mais, un matin, l’espace d’un instant, l’impression d’« une chose nouvelle, surgie de la nuit, un paysage sans passé ».

    « Je me suis enfin décidé à écrire un petit essai sur la grâce », annonce l’auteur dans son prologue. Délicate tâche ! Les instants de grâce qu’il évoque, chacun les a connus, mais « en parler relève presque de l’impudeur ». L’auteur s’y risque pourtant. Ces instants, il les décline, tente de les retenir, et en vient au constat qu’ils sont autant de commencements.

    Joseph-Antoine d’Ornano aime à rappeler qu’il est entré, un jour, « par effraction » dans la peinture. Ses tableaux proposent un Ailleurs lumineux, qu’il peuple souvent de petites silhouettes « laissées éparses » dans des paysages de brume et de nuages. Autant de moments de grâce ?

  • Un souvenir de Lampedusa

    suivi de A distances multiples
    Édition en langue française

    1953 : La rencontre du Prince Lampedusa bouleverse la vie du jeune Francesco Orlando. Lampedusa initie, quatre ans durant, son disciple à la littérature tandis que l’élève permet à l’aristocrate de la pensée de cristalliser ses réflexions sur l’Histoire et la civilisation. Ces souvenirs relatent en outre avec émotion et fidélité la genèse du Guépard, livre unique et tardif qui assurera la célébrité de son auteur.

    « Giuseppe Tomasi di Lampedusa, qui n’a jamais connu la gloire de son Guépard posthume, n’a laissé que des traces discrètes. Raison de plus pour savourer ces deux courts textes, admirablement écrits. » Philippe Nourry, Le Point.

  • Le cahier de Béatrice

    Une enfance bretonne et gourmande
    Édition en langue française

    Béatrice de Kersaintgilly Bayser ne s’en cache pas : elle est gourmande. A 9 ans, contrainte de garder la chambre, à la diète, elle commence, sur un cahier neuf, son livre de recettes. Il ne l’a jamais quittée , ne cessant de grossir et de se compléter. Publié ici, le cahier de Béatrice n’est pas un simple livre de recettes. C’est aussi un récit autobiographique, restituant l’esprit, l’atmosphère, les usages de la France de l’Entre-deux-guerres.
    Au fil des pages apparaît un mode de vie désormais presque oublié. Béatrice conte et raconte, sans nostalgie, pointant au contraire les travers, les ridicules de ce temps, avec une ironie tendre, dénuée d’amertume. Et elle égrène les recettes, idéales pour les cuisinières pressées du XXIe siècle : faciles, amusantes, rapides, économiques et… savoureuses.

    « Merci de m’avoir fait découvrir cette petite merveille ! » Jean-Pierre Coffe, France-Inter

  • Petit Bréviaire du snobisme

    Édition en langue française

    « Paru en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal, en Italie, le Petit Bréviaire d’Antonius Moonen est d’abord une protestation, un manifeste anti-politiquement correct, anti-uniformisation, anti-consommation, anti-bourgeois, anti-bobos, anti-tout !

    L’auteur, toutefois, ne se contente pas de dénoncer ni de tourner en dérision tout ce qui l’insupporte dans le monde d’hier, d’aujourd’hui  et, vraisemblablement, de demain. Avec un humour aussi glacé  qu’efficace, il donne, non pas des « recettes » (Dieu l’en préserve !)  mais des indications, des orientations de « survie ».

    Une fois refermé le Bréviaire (au demeurant, à relire et à consulter régulièrement), le lecteur n’aura plus aucune excuse : il saura tout ce qu’il convient de savoir pour être un snob achevé mais aussi – et surtout – pour être lui-même. »

    Antonius Moonen est l’auteur, en France et à l’étranger, de plusieurs ouvrages (voir notamment , Snob Extrême. Précis de fuite arctique et antarctique, Paris, Paulsen, 2008 ou Manuel de savoir-vivre à l’usage des maîtres et maîtresses de chiens, L’Inventaire, 2011) et de nombreux essais, articles, chroniques consacrés au snobisme. Son expertise en qualité de snob-watcher est internationale et multiculturelle. Il anime également des conférences sur le sujet.

  • Manuel de savoir-vivre à l’usage des maîtres et maîtresses de chiens

    Édition en langue française

    Le plus odieux des chats siamois, le plus flamboyant des perroquets, le plus éphémère des papillons, le plus dédaigneux des paons – aucun ne pourra, en matière de snobisme, rivaliser avec le chien. Car, seul, le chien a désormais, grâce à Antonius Moonen, son guide du savoir-vivre, de l’étiquette et du protocole.
    Quels sont, à travers le monde, les hôtels (de luxe) dans lesquels les chiens peuvent résider ? De quelles colonnes s’ornent-ils pour que leurs visiteurs puissent soulager dignement un besoin pressant ? Comment occuper élégamment les week-ends de son Médor à la campagne ?
    Bottin mondain, généalogie, vêtements, bijoux et accessoires, décoration des niches, aucun élément de la vie du snob canin n’est omis.
    Et si maîtres et maîtresses veulent que leur animal déguste une nourriture raffinée, l’auteur a prévu et testé des recettes. À vos gamelles, donc, pour préparer des « Délices de l’Épagneul breton à l’Aveyronnaise » et autres « Biscuits Bio-Bio » ! N’oubliez pas, dans les principaux ingrédients, une bonne dose d’ironie (mordante, cela va de soi) !

  • Retour à Constance

    Édition en langue française

    Tout commence par un test ADN. Nathalie apprend que son père n’est pas son père. Aidée de ses deux sœurs, elle recherche alors cet homme dont ses parents – à présent décédés – n’ont jamais soufflé mot.

    Leur (en)quête nécessite de revenir à Constance, où les héroïnes ont passé quelques années, avant de partir pour la France. C’était l’immédiat après-guerre, l’Allemagne se reconstruisait avec l’aide des Américains.

    Retour à Constance, donc, retour au conflit mondial, retour sur la famille. Interrogations sur la personnalité de la mère et son silence, sur l’homme dont Nathalie porte le nom. Tour à tour, les trois sœurs se retrouvent à l’intersection de leur histoire individuelle et de la grande Histoire.

  • Exils

    Édition bilingue

    Ils sont trois, deux hommes, une femme, héros de ces trois nouvelles suspendues dans le non-temps du voyage, de l’exil, volontaire ou forcé. Le premier est à l’hôpital, la seconde vit depuis peu à l’étranger, le troisième est fait prisonnier par les Allemands durant la Première Guerre mondiale et se retrouve dans une ferme du Nord de la France. Pour tous les trois, l’exil est l’occasion d’une mise à distance d’eux-mêmes et de leur vie. Une parenthèse en forme de bilan pour déboucher sur un choix – celui de continuer comme avant ou de tout reprendre à zéro – ou un non-choix consistant à se laisser porter par les circonstances. A moins que les circonstances ne viennent contrarier toute espèce de choix.

    Entre rêve et réalité, les nouvelles de Natalia Jouravliova, toutes simples en apparence, atteignent au plus profond, parce que leur objet véritable est de révéler le désir.

  • Saisons

    Édition bilingue

    Les quatre nouvelles proposées ici (« Une visite », « Petite Macha Marie », « Jeu d’enfant » et « L’hiver approche ») sont d’abord quatre portraits de femmes russes d’âges et de milieux différents, qui, toutes, vont se retrouver à un même point de rupture : ce moment vertigineux où la vie bascule entre rêve et réalité pour toucher au plus enfoui.
    A travers ces profils singuliers, l’écriture, dense et éclatée, kaléidoscopique, reconstitue le visage de la Russie actuelle, saisissante et imprévisible. Plus encore, par-delà le temps et l’espace, Natalia Jouravliova mène le lecteur dans une terre de contrastes où à l’enfer de la ville s’oppose l’ombre apaisante, régénératrice, de la campagne. L’intérieur obscur de l’être vient buter à la surface des choses et de ce choc naît une surprenante musique, toute en syncopes et en demi-tons.

    Natalia Jouravliova est née en 1974, à Kirov. Après des études de Lettres à Moscou, elle y a enseigné la littérature. Elle vit aujourd’hui à Paris. Saisons est son premier recueil de nouvelles traduit en français. Elle a été sélectionnée parmi les auteurs invités, en novembre 2004, dans le cadre des « Belles Étrangères » Russie, ainsi qu’au Salon du Livre de Paris 2005.

    « Une écriture tricotée au chuchotement », Jean-Pierre Thibaudat, Libération

    « Tandis que s’estompe un peu la vogue de la littérature nombriliste, voici qu’un petit livre d’une jeune écrivain russe vient persuader, s’il en était besoin, qu’on peut encore écrire avec intelligence, finesse, sensibilité. » Jean Montenot, La Lettre du Salon

  • Rue Ion Brezoianu

    Édition en langue française

    « Poème-fleuve », Rue Ion Brezoianu s’écoule, s’enroule, s’enroule entre terre atlantique et Roumanie, entre « nous sommes souviens-toi » et « mort, laisse encore couler les images ».

    Très tôt, Laurine Rousselet « entre en poésie ». Dès la parution de son premier recueil en 2003 (Mémoire de sel, L’Inventaire), Marcel Moreau écrit : « De poème en poème, Laurine affine son art de grimper aux extrémités du non-dit. On se demande à quel vertige elle s’initie, mais le certain, c’est que quand elle redescend, elle est une Voix, déjà une grande voix ».

    Depuis, cette voix a encore grandi. Si dans Rue Ion Brezoianu, comme dans chacun de ses textes, Laurine Rousselet sème ses fulgurances, si l’ailleurs reste son « point d’origine », si demeure enfin son ardente mélancolie, un apaisement se fait jour dans le fleuve de ses poèmes, tendant de plus en plus à la plénitude.

  • Mémoire de sel

    Édition en langue française

    « De poème en poème, Laurine affine son art de grimper aux extrémités du non-dit. Elle a cette souplesse-là, si rare: cette pulsion-là, si téméraire. On se demande ce qu’elle fait, dans les hauteurs du non-dit, à quel vertige elle s’initie, mais le certain, c’est que quand elle redescend, elle est une Voix, déjà une grande voix. »

    Marcel Moreau

  • Seules nos sourires

    Édition en langue française

    C’est un film que propose ici Jean-Félix de la Ville Baugé ‒ celui des relations entre Marilyn Monroe et le président des États-Unis.

    Les images défilent : leurs instants ensemble, les moments passés en public, les heures de solitude de la femme la plus sexy du monde. Les petites pilules et le gin tonic qui permettent de supporter ces heures-là, à défaut d’oublier.

    La bande-son se compose d’une voix off, celle de Marilyn. Elle seule parle. Elle seule raconte, se remémore. Le moindre de ses mots est un appel… qui demeure sans réponse.

    Un beau film. Triste.

    Jean-Félix de la Ville Baugé a été conseiller d’un homme politique au Cambodge, avocat à Paris, humanitaire au Rwanda, au Darfour et en Tchétchénie. Ces dix dernières années, il a dirigé un journal, une maison d’édition et une agence de communication à Moscou. Il a publié trois romans : Entre deux cils (Plon, 2002, Pocket, 2004), Votre fils (Plon, 2004) et Dieu regardait ailleurs (Plon, 2013).