L'Inventaire

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  • France, une diplomatie déboussolée

    Le paradoxe de la politique étrangère française, ces dernières années, est qu’après avoir appelé de ses vœux un monde multipolaire, elle ne sait pas s’y adapter et entre, via le consensus européen, dans un système de blocs dont elle a longtemps contesté l’existence.
    Tirant les leçons de la guerre en Ukraine, échec manifeste de la diplomatie française, du projet de moins en moins réaliste d’une « Europe puissance », de l’évolution des liens de la France avec le monde arabe, l’Afrique et le « Sud global », l’auteur fait un bilan nuancé, mais sévère de notre politique étrangère.
    Pour lui, il y a urgence à réagir. Dans un environnement où apparaissent de nouveaux et puissants acteurs, il importe que la France retrouve les marqueurs traditionnels de sa politique étrangère et de sa diplomatie : respect des souverainetés et des spécificités nationales, recherche de la stabilité, attention portée aux aspirations des peuples…
    Bref, il s’agit de donner à la France sa place pleine et entière dans le monde qui s’annonce.

  • La Maison n°13

    En avril 1903, la ville de Kichinev (aujourd’hui Chișinău), capitale de la Bessarabie, est le théâtre d’un des plus effroyables pogroms qu’ait connus l’Empire de Russie. Deux mois plus tard, l’écrivain et essayiste Vladimir Korolenko (1853-1921) se rend sur les lieux pour tenter de comprendre ce qui s’est passé.
    C’est ainsi qu’il écrit «La maison n° 13», témoignage en huit courts chapitres sur les marques encore vives des crimes perpétrés. Ce texte ne paraîtra en russe que deux ans plus tard, sous la forme d’une petite brochure éditée à Kharkov.
    Publiée pour la première fois en français, «la Maison n° 13» s’accompagnera d’une biographie-bibliographie de l’auteur, ainsi que d’ un rappel historique des faits et de la situation des populations juives de l’époque.

  • Lettres d’un voyageur russe

    Le 18 mai 1789, Nikolaï Karamzine quitte Moscou pour entreprendre un périple d’un an et demi, de Russie en Livonie, de Livonie en Prusse, de Prusse, à travers les nombreux États allemands, en Alsace, puis en Suisse, en France, enfin en Angleterre, d’où il revient en Russie en juillet 1790.

    Ses lettres, adressées à des amis restés en Russie, sont écrites avec vivacité, mêlant remarques pittoresques, mésaventures, observations de ce qui apparaît à leur auteur comme des curiosités, et réflexions sur les différences (et les points communs) entre l’Europe et la Russie. La Révolution française, à ses débuts, inspire à Nikolaï Karamzine de profondes interrogations sur le destin du pays des Lumières, de l’Occident et, plus généralement, des civilisations.

    L’auteur révèle ici aux lecteurs russes les richesses des cultures étrangères. On est frappé par l’aisance avec laquelle il semble s’intégrer partout, toutes les cultures l’intéressent. Karamzine se révèle philanthrope et universaliste, tout en restant patriote.

    Un voyage dans une Europe florissante, mais déjà en proie aux bouleversements de la Révolution française. Un observateur émerveillé, mais non dénué d’esprit critique. Une incursion dans le passé, utile pour une réflexion sur l’actualité.

  • La réception en France des « Carnets du sous-sol » de Fiodor Dostoïevski : un heureux malentendu

    Les Carnets du sous-sol sont sans conteste l’un des textes les plus complexes de Fiodor Dostoïevski et celui qui a connu le plus grand succès en France où il a bénéficié de nombreuses traductions. Le présent ouvrage en propose, au demeurant, une nouvelle.
    Si la lecture de cette oeuvre faite par les traducteurs et les intellectuels français a considérablement varié au fil du temps, l’int érêt pour cette oeuvre ne s’est jamais démenti, bien que souvent fondé – comme fréquemment en ce qui concerne la Russie – sur des malentendus divers et variés.
    Pour Elena Galtsova, qui a minutieusement étudié les différentes traductions de cette oeuvre majeure, le malentendu, en l’occurrence, n’est pas à déplorer : c’est un « heureux malentendu », qui a permis – et permet encore – le dialogue, qui a stimulé – et stimule encore – la pensée des intellectuels français.

  • Arménie : la fin de l’Histoire ?

    Une fois encore, l’Arménie est menacée dans son existence même : par ses problèmes économiques et politiques ; par le conflit du Haut-Karabagh ; par l’indifférence d’un Occident polarisé sur la guerre en Ukraine.
    Jeune écrivain et éditeur d’Erevan, Ruben Ichkhanian propose ici une brève histoire de l’Arménie du début du XXe siècle à nos jours, à travers l’histoire de sa famille. Les lieux en sont multiples : Haut-Karabagh, Soumgaït, Bakou, Stepanakert, Spitak, Moscou, Erevan… Ils correspondent aux différents bouleversements qui frappent la région et le monde : Première Guerre mondiale, effondrement de l’Empire de Russie et rattachement du Haut-Karabagh à l’Azerbaïdjan ; Seconde Guerre mondiale ; tremblement de terre de Spitak, pogromes anti-arméniens, effondrement de l’URSS, conflit du Haut-Karabagh et terribles années 1990 ; « révolution de velours » en Arménie pour l’année 2018.
    En 2020 et 2022, le Haut-Karabagh s’embrase à nouveau.
    Et demain ?

  • De l’esprit bourgeois

    Édition en langue française

    « L’Histoire a échoué. Il n’y a pas de progrès et l’avenir ne sera pas meilleur que le passé. » Tel est le constat de Nicolas Berdiaev dans « De l’esprit bourgeois », le premier des cinq brefs essais présentés ici, écrits entre 1926 et 1946.

    Étonnant itinéraire que celui de Nicolas Berdiaev (1874-1948) ! Passé du marxisme au christianisme, il est littéralement chassé de Russie dès 1922 et s’installe bientôt en France où il noue des liens avec de nombreux philosophes et penseurs français.

    Absolutisation de la société ou de l’État, renoncements multiples, danger de la massification et de l’égalitarisme, mensonge omniprésent, « actualisme » absolu qui change le rapport au temps – telles sont quelques-unes des « questions maudites » abordées par l’auteur qui prône invariablement la personne, l’esprit critique, l’indépendance de la pensée et la liberté spirituelle.

    « De l’esprit bourgeois » reprend, revue, la traduction parue en 1949 chez Delachaux&Niestlé (Neuchâtel).

  • Le Grand Zack

    Édition en langue française

    Ils ont été collègues au sein d’organisations internationales, puis elle a tout quitté pour partir en Afrique. Lui a voulu la revoir avant de goûter une paisible retraite. Au cours de cette entrevue, ils déroulent ensemble le film des évolutions récentes du monde. Elle s’insurge violemment contre la destruction de modes de vie et de pensée anciens, au nom de Lumières et d’un progrès douteux. Plus modéré, il estime que les valeurs de la vieille Europe auxquelles il a cru méritent encore d’être défendues.

    C’est alors qu’elle invente et lui narre la « légende du grand Zack ».

    Le grand Zack est l’auteur d’un projet grandiose qui parachèvera le monde et apportera à l’humanité un bonheur connecté et immersif parfait. Il se heurte pourtant à l’opposition d’un homme, lequel, à toutes fins utiles, a été envoyé dans une prison de haute sécurité. Or le grand Zack ne supporte pas qu’on lui résiste. Et il va affronter le prisonnier…

    Journaliste, écrivain, personnalité politique suisse, Guy Mettan revient, dans ce texte, à la « question maudite » posée par Dostoïevski dans son « Grand Inquisiteur » : le bonheur ou la liberté ? Transposée au XXIe siècle, la question devient : voulons-nous vraiment de « l’avenir radieux » que prétend imposer le grand Zack ?

  • La falaise de Nijni-Novgorod

    Édition en langue française

    Premier prosateur de la Russie postrévolutionnaire avec la parution, en 1921, de L’Année nue, Boris Pilniak est aussitôt mondialement célèbre. En 1926, dans le Conte de la lune non éteinte, il dénonce par avance les dangers du stalinisme. L’oeuvre, immédiatement saisie, ne reparaîtra en URSS qu’à la fin des années quatre-vingt. Staline ne pardonnera pas ce texte à l’écrivain qu’il fera arrêter en 1937. On ne manquera pas, alors, de rappeler à Pilniak La Falaise de Nijni-Novgorod, écrite en 1927, dont l’unique publication du vivant de l’auteur, en 1928, fit scandale.

    Jugé en 1938 pour « espionnage au profit du Japon », Boris Pilniak sera condamné à mort et exécuté le jour même.

  • Mémoires d’Adrienne de La Fayette

    Un vrai faux journal d’Adrienne de La Fayette, tel est l’ouvrage de Sabine Renault-Sablonière, elle-même descendante du « héros des Deux Mondes ». Faux journal, car, si les événements évoqués sont authentiques, si le travail de documentation et de recherche est considérable, tout l’entour, tout ce qui fait la « chair » du livre appartient entièrement à la plume de l’auteur. Vrai journal, car, à travers ces « imaginations », apparaît sans nul doute la véritable Adrienne, à tout le moins sa nature profonde, secrète.

    Il en ressort un ouvrage qui se lit comme un roman d’aventures, des personnages auxquels on s’attache au fil de la lecture, personnalités hors du commun, avec leurs joies, leurs drames, les vicissitudes de l’Histoire qui, en dépit de son potentiel destructeur, ne parvient pas à anéantir les individus.

    Au-delà de l’intrigue romanesque, au-delà du roman historique, le lecteur se voit offrir, en la personne d’Adrienne, une superbe « leçon » d’amour, de loyauté, de dignité. Adrienne, jeune fille naïve et « romantique » avant l’heure. Adrienne, épouse de l’incomparable La Fayette et mère de ses enfants. Adrienne, « femme d’affaires ». Adrienne, résistante énergique face à la bêtise et à la vulgarité. Adrienne, enfin, fidèle soutien d’un La Fayette qui apparaît ici dans toute sa grandeur, un La Fayette visionnaire dont les idées – de liberté, d’indépendance, notamment – semblent d’une incroyable actualité.

    Diplômée de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies en Histoire contemporaine, Sabine Renault-Sablonière a été auditeur, en 2006, à l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale.

    Elle a créé en 1995, un cabinet de conseil en communication.

    Sabine Renault-Sablonière est, en outre, administrateur de l’association Hermione – La Fayette.

  • Du bon usage du thé et des épices en Asie

    Réponses à Monsieur Cabart de Villarmont

    En 1680, rentrant d’un séjour de neuf ans en Orient, le célèbre voyageur Jean Chardin entreprend de répondre aux nombreuses questions posées par un certain Esprit Cabart de Villarmont sur les mœurs aux « Indes orientales ».

    Véritable « guide pratique », ce texte exceptionnel, édité pour la première fois (en respectant la langue et la graphie du manuscrit), a pour objet de renseigner sur la consommation et le commerce des épices et du thé, sur les manufactures et leurs produits, ainsi que sur la nourriture, les manières de table, la sexualité, que ce soit en Turquie, en Perse, en Inde ou en Chine. Chardin apparaît aussi comme l’un des premiers voyageurs à décrire l’adaptation des Occidentaux aux coutumes locales.

    « Ce rapport, écrit dans une langue précise et toute riche de nuances, se lit comme un récit de voyage d’avant les grands anthropologues. Il est précédé d’un texte de présentation qui resitue fort bien quelle était alors la place des marchands français dans cette région du Globe. C’est Colbert qui fonda, sur l’ordre de Louis XIV, la Compagnie royale des Indes orientales françaises dont Jean Chardin est l’un des représentants. Précisons que cette édition, remarquable d’élégance, est une première. » Michel Crépu,  La Croix

  • Le voyage de trois cosaques de l’Oural au royaume des Eaux-Blanches

    Édition en langue russe

    Afin de vérifier l’existence du royaume des Eaux-Blanches, pays mythique d’abondance et de liberté où serait préservée la « vraie foi », trois cosaques entament, en 1898, un périple qui les conduira jusqu’en mer de Chine. L’un d’eux (Grégoire Khokhlov) consigne les multiples péripéties de leur voyage. Son récit révèle un extraordinaire choc de cultures entre la tradition biblique dont ils sont nourris et les débuts du monde moderne. Nos trois cosaques arriveront-ils au terme de leur quête ?…

  • En attendant l’été

    Après le recueil « Je suis nombreuses. Quinze poètes géorgiennes », paru en 2021 et quasiment épuisé, L’Inventaire récidive dans son exploration de la poésie géorgienne contemporaine. On garde le traducteur, Boris Bachana Chabradzé : les très bons traducteurs de poésie – surtout du géorgien en français – ne courent pas les rues. On garde le papier intérieur du précédent volume, ainsi que le papier de création de la couverture : la poésie mérite certains égards. La grande nouveauté concerne l’auteur. « En attendant l’été » est un choix de poèmes d’un seul auteur, un homme qui plus est… pour changer. Né en 1978, spécialiste de littérature allemande, Nika Jorjaneli est presque un « classique » vivant de la poésie géorgienne. Douce tristesse face à la vie qui passe, ironie suscitée par les absurdités de notre temps – Nika Jorjaneli, mine de rien, sans insister, va au plus profond, touche au coeur. Le titre du recueil est celui d’un des poèmes.

  • Je suis nombreuses

    Quinze poètes géorgiennes

    Elles sont quinze femmes nées dans cette petite Géorgie si mal connue, pourtant terre de très ancienne civilisation. Toutes, sauf une, vivent encore sur le sol natal. Elles sont journalistes, écrivains, enseignantes, traductrices, peintres, dramaturges, et représentent plusieurs générations (la doyenne est née en 1939, la plus jeune en 1986). Certaines sont également connues pour leurs textes en prose, leurs articles, leurs essais.

    Leurs poèmes célèbrent leur vie, leur pays, sa mer et ses montagnes, les mythes universels qui lui sont parfois indissociablement liés : n’est-ce pas en Géorgie que l’on situe la Toison d’or ? Elles évoquent la guerre, les blessures, les larmes, la mort, mais aussi la consolation, les « fous » et les « normaux », la voix et le silence, l’amour ou son absence. Et si la Géorgie semble bien loin de tout, elle n’est en rien coupée de la culture européenne et antique, ce qui transparaît constamment dans les poèmes du recueil.

    Il va de soi que nos poètes parlent des mots, surtout des mots, de l’écho des mots, de tous les mots « trouvés et perdus ».

    Elles chantent aussi Cézanne, « diplômé de l’Académie des arts raffinés », dit l’une d’elles. Le titre du recueil est celui d’un des poèmes : Je suis nombreuses.

  • Dix-neuf poèmes ¼ pour les Fils du Vent

    En Fille du Vent, Jeanne Gamonet parcourt le temps et l’espace : sa poésie voyage de Varsovie à Grenade, de la vallée de Ferghana à Hambourg, de Skopje à l’Inde originelle des Tsiganes… Nulle frontière, ni géographique, ni mentale, ni linguistique.
    Tsiganes morts sans sépulture pendant la Seconde Guerre mondiale, Gitans auxquelles Isabelle la Catholique faisait couper les oreilles en pointe « parce qu’ils étaient des singes », la tragédie des Fils du Vent est bien présente dans ces poèmes. Mais il y a aussi l’amour, la passion, la sensualité, il y a la douceur d’une maison et d’un jardin, l’errance et, toujours et partout, la colère et la mélancolie.

    Tsigane née en France, Jeanne Gamonet a tout fait dans sa vie : elle a été avocate, a écrit des romans policiers, a travaillé pour le cinéma et la télévision. Elle a étudié un nombre incroyable de langues, dont le latin, le grec, le sanskrit, l’anglais, l’espagnol, l’italien, le portugais, le tadjik et, bien sûr, le rromani.

  • Fenêtre ouverte… et ensuite

    Douze poètes albanais et français

    A partir de l’année 2000, l’association « Balkans-Transit » organise, à Caen, des « Rencontres autour de la culture des Balkans ». Celles du printemps 2002 ont été axées sur l’Albanie. A cette occasion un recueil de poésie a réuni poésie française et albanaise.
    Six poètes albanais : Fatos Arapi, Xhevahir Spahiu, Mimoza Ahmeti, Ali Podrimja, Eqrem Basha, Maks Velo et six poètes français : Hughes Labrusse, Yves Jouan, Guy Allix, Max Alhau, Hubert Haddad, Yvon Le Men offrent ainsi trois de leurs poèmes en français et albanais.

  • Instantanés sereins

    Dans la continuité de « La grâce ou l’éloge des commencements » (L’Inventaire, 2021), Joseph-Antoine d’Ornano propose ici ce qu’il app elle des « instants de vie secrète », sous la forme de poèmes et de tableaux. Le peintre et poète qu’il est s’efforce de porter sur la vie et le monde un regard doux et tranquille – une tâche qui n’a rien d’aisé aujourd’hui. Les tableaux et poèmes d' »Instantanés sereins » sont apaisants, bienfaisants, comme l’était « La grâce », et ce n’est pas leur moindre mérite. Les livres de Joseph-Antoine d’Ornano recèlent aussi une part de mystère. À charge pour le lecteur de le découvrir. « Tout n’est pas donné », aime à répéter l’auteur.
    Peintre, auteur de nouvelles et d’essais, Joseph-Antoine d’Ornano a publié aux éditions L’Inventaire, outre « La grâce », un livre composé de ses tableaux : « Laissées éparses » (2012).

  • La grâce ou l’éloge du commencement

    Édition en langue française

    Une vieille maison dont il ne reste rien aujourd’hui, un coin de chambre, un rideau levé sur un jardin en contrebas – une image familière mais, un matin, l’espace d’un instant, l’impression d’« une chose nouvelle, surgie de la nuit, un paysage sans passé ».

    « Je me suis enfin décidé à écrire un petit essai sur la grâce », annonce l’auteur dans son prologue. Délicate tâche ! Les instants de grâce qu’il évoque, chacun les a connus, mais « en parler relève presque de l’impudeur ». L’auteur s’y risque pourtant. Ces instants, il les décline, tente de les retenir, et en vient au constat qu’ils sont autant de commencements.

    Joseph-Antoine d’Ornano aime à rappeler qu’il est entré, un jour, « par effraction » dans la peinture. Ses tableaux proposent un Ailleurs lumineux, qu’il peuple souvent de petites silhouettes « laissées éparses » dans des paysages de brume et de nuages. Autant de moments de grâce ?

  • Émergence

    Le corps en mouvement. Un poème inspiré par Carolyn Carlson.

    « Après une dizaine de livres publiés, confie Laurine Rousselet, l’audace de voir en laissant couler l’encre m’a conduite naturellement vers d’autres langages, d’autres formes créatrices, en particulier les dimensions de la musique et de la danse. »

    « Émergence rassemble années explosions expériences. »

    Son et silence, souffle et rythme, articulation d’une parole et d’un corps en mouvement, font émerger les quatre âges de la vie d’une femme, de l’enfance à la vieillesse. S’y associent cinq couleurs : vert, bleu, rouge, jaune, noir.

  • Rue Ion Brezoianu

    Édition en langue française

    « Poème-fleuve », Rue Ion Brezoianu s’écoule, s’enroule, s’enroule entre terre atlantique et Roumanie, entre « nous sommes souviens-toi » et « mort, laisse encore couler les images ».

    Très tôt, Laurine Rousselet « entre en poésie ». Dès la parution de son premier recueil en 2003 (Mémoire de sel, L’Inventaire), Marcel Moreau écrit : « De poème en poème, Laurine affine son art de grimper aux extrémités du non-dit. On se demande à quel vertige elle s’initie, mais le certain, c’est que quand elle redescend, elle est une Voix, déjà une grande voix ».

    Depuis, cette voix a encore grandi. Si dans Rue Ion Brezoianu, comme dans chacun de ses textes, Laurine Rousselet sème ses fulgurances, si l’ailleurs reste son « point d’origine », si demeure enfin son ardente mélancolie, un apaisement se fait jour dans le fleuve de ses poèmes, tendant de plus en plus à la plénitude.

  • Mémoire de sel

    Édition en langue française

    « De poème en poème, Laurine affine son art de grimper aux extrémités du non-dit. Elle a cette souplesse-là, si rare: cette pulsion-là, si téméraire. On se demande ce qu’elle fait, dans les hauteurs du non-dit, à quel vertige elle s’initie, mais le certain, c’est que quand elle redescend, elle est une Voix, déjà une grande voix. »

    Marcel Moreau

  • Sharawadji

    Manuel du jardinier platonique

    Les rêves du jardinier – du jardinier interrogé, du jardinier amateur, du jardinier d’hier, d’aujourd’hui, du jardinier passionné, avisé, fatigué, du jardinier platonique – suscitent en nous le désir de les connaître et de savoir de quoi ils ne rêvent plus quand ils se réveillent.
    Dans le rêve de chaque jardinier, il y a une fontaine ou un ruisseau. Une cabane. Une statue d’éléphant. Un garage enterré. Un coin de Laponie. Et l’idéal de chacun est un sentier : qui serpente au milieu et dans les coins d’un jardin aux contours sinueux. Il y a aussi, au centre de cet idéal, un projet de Belvédère et surtout, des pétales de fleurs jaunes qui tombent en pluie et comme le souvenir de quelque chose derrière un arbre qui ressemble à un conifère. Il y a aussi, parfois, des rêves de scabieuses des jardins voisins : quand le rêve a débordé et qu’aucun jardinier ne rêve plus.

    « Si Pascale était un poète américain, tous (autant que vous êtes) se vanteraient de l’avoir lue depuis longtemps, mais nous sommes cloués ici, alors (pour une fois) gagnez du temps et lisez-la. La claque de votre vie et un fruit défendu offert. » Cahier critique de poésie

  • Seules nos sourires

    Édition en langue française

    C’est un film que propose ici Jean-Félix de la Ville Baugé ‒ celui des relations entre Marilyn Monroe et le président des États-Unis.

    Les images défilent : leurs instants ensemble, les moments passés en public, les heures de solitude de la femme la plus sexy du monde. Les petites pilules et le gin tonic qui permettent de supporter ces heures-là, à défaut d’oublier.

    La bande-son se compose d’une voix off, celle de Marilyn. Elle seule parle. Elle seule raconte, se remémore. Le moindre de ses mots est un appel… qui demeure sans réponse.

    Un beau film. Triste.

    Jean-Félix de la Ville Baugé a été conseiller d’un homme politique au Cambodge, avocat à Paris, humanitaire au Rwanda, au Darfour et en Tchétchénie. Ces dix dernières années, il a dirigé un journal, une maison d’édition et une agence de communication à Moscou. Il a publié trois romans : Entre deux cils (Plon, 2002, Pocket, 2004), Votre fils (Plon, 2004) et Dieu regardait ailleurs (Plon, 2013).

  • Jusqu’à l’inconnue

    Édition en langue française

    « Dans deux heures, j’ai rendez-vous avec une parfaite inconnue. »

    Au fil d’une déambulation à travers Paris, qui mènera peut-être le héros-narrateur « jusqu’à l’inconnue », celui-ci prête aux gens qu’il croise des vies amoureuses imaginaires.
    Le livre s’ouvre sur le chapitre XII. Et commence le compte à rebours. Tentative de rembobiner le film, alors même que, comme le rappelle Romain Bévierre, on ne rembobine pas le film de l’existence ?

    Auteur genevois de trois livres remarqués par les libraires et la critique, Romain Bévierre convie ici une nouvelle fois le lecteur à entrer dans son univers singulier, où se confondent rêve et réalité, où les mots prennent une dimension inédite.

  • L’ère des indociles

    Édition en langue française

    À quoi ressemblerait un monde dans lequel la notion d’autorité n’existerait plus ? C’est la question que s’est posée Isabelle Cani en lisant le Discours de la servitude volontaire de La Boétie.

    À partir de situations quotidiennes,  l’auteur, en neuf nouvelles puisant à la source des Chroniques martiennes, plante le décor de ce qui s’annonce comme le premier tome d’une trilogie : ici, ce sont des élèves qui ne mettent plus les pieds au lycée ; là, des vieillards qui fuguent de leur maison de retraite et refusent catégoriquement d’y retourner ; ailleurs, des membres des forces de l’ordre qui n’en font qu’à leur tête, au mépris de la hiérarchie, ou des écologistes qui libèrent brusquement les animaux d’une gigantesque ferme ; ailleurs encore, des clients qui, refusant de se plier aux règles des magasins, mettent en péril la grande distribution…

    D’un texte à l’autre, ce qui apparait au commencement comme une suite d’événements mineurs – réjouissants pour les uns, irritants pour les autres – se révèle une lame de fond, qui balaie notre univers familier. Tout est à reconsidérer, à reprendre à zéro. Pire, la raison n’est d’aucun secours, car, au fil des pages, on s’aperçoit que le monde est en proie à un étrange phénomène…

    Qu’on ne s’y méprenne pas : le projet de l’auteur ne relève pas de l’anticipation pure. L’ère des indociles évoque un futur très proche et l’auteur, à partir de son hypothèse, s’attache à rester réaliste, ce qui la rend plus convaincante encore.

  • Retour à Constance

    Édition en langue française

    Tout commence par un test ADN. Nathalie apprend que son père n’est pas son père. Aidée de ses deux sœurs, elle recherche alors cet homme dont ses parents – à présent décédés – n’ont jamais soufflé mot.

    Leur (en)quête nécessite de revenir à Constance, où les héroïnes ont passé quelques années, avant de partir pour la France. C’était l’immédiat après-guerre, l’Allemagne se reconstruisait avec l’aide des Américains.

    Retour à Constance, donc, retour au conflit mondial, retour sur la famille. Interrogations sur la personnalité de la mère et son silence, sur l’homme dont Nathalie porte le nom. Tour à tour, les trois sœurs se retrouvent à l’intersection de leur histoire individuelle et de la grande Histoire.

  • Mot à mot

    A quatre-vingt-six ans, Florentine s’offre une échappée belle : elle fugue, s’octroie quelques jours de bonheur dans un lotissement non habité, repasse le film de sa vie, essaie d’y mettre les mots qu’il faut, ces mots qui « existent pour que l’on s’en serve » ! Derrière cet acte surprenant, plusieurs ruptures : rupture avec un monde rural engoncé dans des traditions, rupture avec un consensus qui veut qu’à la campagne on ne se parle pas…
    Ainsi, mot à mot, sous la plume de Christine Deroin, le portrait se dessine d’une femme énergique et sensible qui refuse la nostalgie et opte pour la vie.

    Metteur en scène, écrivain, Christine Deroin a dirigé pendant de nombreuses années des ateliers d’écriture en zone rurale. Elle vit aujourd’hui à Paris.

    « Florentine : un bel exemple de sagesse hédoniste. » Jean-Marc Stricker, France-Inter.

  • De la vulgarité en littérature

    En 1930, Huxley écrit, en France, De la vulgarité en littérature, considéré dans le monde anglo-saxon comme un texte important. Méditation sur l’art, la philosophie et l’histoire, les moeurs, la morale, la culture (ou l’inculture) moderne, ce texte profondément littéraire pose la question du rôle que l’écrit peut jouer dans notre société, en particulier dans les relations que doivent entretenir la science et l’art. Ce que montre implicitement Huxley, c’est la fragilité, la vanité de l’homme face aux cycles de la vie et aux irréversibilités du processus créatif (qui tend, par là, à l’entropie). L’homme a-t-il une action sur le monde? Le balancement incessant des états qu’il traverse peut faire l’objet d’une métaphore poétique, à condition que l’individu en accepte modestement le secret, c’est-à-dire l’impossibilité d’une connaissance totale.
    La vulgarité, mot que s’approprie Madame de Staël à l’aube du XIXe siècle (1800), après la Révolution française, pour désigner une nouvelle société qui s’écarte de l’idéal des Lumières, incarne bien l’instabilité des normes : on est toujours le vulgaire de quelqu’un.

    Surtout connu pour son Meilleur des Mondes (1932) et ses Portes de la Perception (1954) dont la génération hippie devait s’inspirer, Aldous Huxley (1894-1963), homme de lettres anglais installé aux Etats-Unis dès 1937, montre tout au long de son oeuvre un intérêt profond pour ce qu’il nomme la « situation humaine ». Son ultime texte, Literature and Science (1963), en témoigne tout particulièrement.
    Souvent considéré comme un auteur de science-fiction, Huxley est en réalité un érudit éclectique, curieux, sceptique. Ses analyses, d’une vertigineuse simplicité dans un mouvement subtil de métaphores, de mises en abyme et de paradoxes frappants, sont étrangement annonciatrices de notre XXIe siècle.

  • Petite Histoire des relations franco-russes

    Entre géopolitique et idéologie
    Édition en langue française

    « Je t’aime, moi non plus » – depuis la fin du XVIe siècle, les relations culturelles, intellectuelles, économiques, voire politiques, entre la Russie et la France, ont connu maints soubresauts, mais elles ont perduré même aux moments les plus critiques. Jean de Gliniasty en retrace l’histoire, entre géopolitique et idéologie. Il fait le point sur la situation actuelle, passe en revue les raisons de s’accorder et les motifs de désaccords.

    Coopération d’excellence, depuis le général de Gaulle, dans la science, la technologie, l’Espace ; insuffisances des parts françaises du marché russe, mais choix de la Russie pour les investissements français ; concurrence et complémentarité sur le terrain de l’énergie ; l’OTAN et l’Union européenne : des obstacles au développement des relations franco-russes ? Ces questions, et bien d’autres, sont abordées de front, sans faux-semblants ni faux-fuyants.

    Ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013, Jean de Gliniasty est directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Il a publié, en 2017, aux éditions L’Inventaire, La Diplomatie au péril des « valeurs ».

  • La nouvelle armée russe

    Édition en langue française

    À son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine hérite d’une situation complexe avec une armée en pleine décomposition. À partir de la guerre de Géorgie (2008), le militaire est au centre des préoccupations du Kremlin, qui entreprend une réforme d’envergure : transformations structurelles, politique des personnels, rééquipement, entraînement…

    Outil désormais performant, l’armée est redevenue un vecteur central de la politique extérieure du pays. Elle s’inscrit dans la quête russe d’une autorité internationale, et participe pleinement de la mise en place d’une diplomatie de défense. Appelée à traiter les menaces extérieures potentielles pesant sur la Russie, elle aide aussi, sur le plan intérieur, à développer le sentiment patriotique et apparaît comme un rempart contre les « révolutions de couleur ».

    Isabelle Facon est directrice adjointe de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

  • Ru.net

    Géopolitique du cyberespace russophone
    Édition en langue française

    À tort ou à raison, la Russie s’est construit une image de « cyberpuissance » que les accusations américaines, renforcées par les déclarations du président français, ont grandement contribué à façonner.
    Kevin Limonier pose ici la question de l’instrumentalisation politique, par la Russie comme par ses adversaires, d’un phénomène technique ayant acquis une immense importance stratégique. La lutte pour son contrôle est en effet susceptible de provoquer des guerres, de déstabiliser des régions entières, ou encore de priver les citoyens de certains de leurs droits les plus fondamentaux.
    Le retour objectif de la Russie sur la scène internationale s’accompagne d’une mise en récit s’appuyant sur un imaginaire issu de la « guerre froide ». C’est à cette « mise en récit » qu’est consacré le quatrième Carnet de l’Observatoire.

    Kevin Limonier est maître de conférences en études slaves et géopolitique à l’Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis.

  • Géopolitique du gaz russe

    Vecteur de pouvoir et enjeu économique
    Édition en langue française

    « Sur-dramatisation », « sur-idéalisation », « sur-géopolitisation », tels sont, pour Aurélie et Thierry Bros, les maîtres-mots susceptibles de caractériser ces domaines majeurs de l’économie russe que sont la production et la commercialisation du gaz.
    Sur-dramatisation de la crise russo-ukrainienne dont les répercussions ont ravivé le débat sur la menace potentielle d’une dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe. Sur-idéalisation de la Chine, côté russe, comme moyen de compenser la dégradation des relations avec l’Europe. Sur-géopolitisation dans tous les cas de figure, qui fait oublier, bien souvent, non seulement les enjeux économiques et financiers, mais aussi les rapports de forces qui tendent à s’exacerber entre les producteurs nationaux pour l’accès aux marchés tant en Russie qu’à l’étranger.

  • Russie: les enjeux du retour au Moyen-Orient

    Édition en langue française

    Si la crise syrienne a mis en lumière le rôle incontournable de Moscou sur la scène stratégique moyen-orientale, la Russie avait depuis longtemps entrepris d’y rétablir son influence. Fruit d’une longue histoire qui remonte à l’époque des tsars, l’intérêt russe pour le Moyen-Orient ne s’est jamais démenti, tout juste s’est-il mis en sommeil au lendemain de la disparition de l’URSS, avant de ressurgir à l’aube des années 2000 et de donner lieu à ce « retour » que tous constatent aujourd’hui.
    Que fait la Russie au Moyen-Orient ? Quels y sont ses intérêts, et comment entend-elle les défendre ? Qui sont les partenaires et les concurrents de Moscou sur l’échiquier moyen-oriental ? Autant de questions auxquelles entend répondre le présent ouvrage.

    Spécialiste de la politique étrangère russe, Igor Delanoë est directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe. Il vit à Moscou.

  • Russie-Europe: des malentendus paneuropéens

    Édition en langue française

    La collection « Les Carnets de l’Observatoire » qui se propose de fournir un éclairage informé, équilibré et accessible sur les grands sujets liés à la Russie.

  • La diplomatie au péril des «valeurs»

    Pourquoi nous avons eu tout faux avec Trump, Poutine et d'autres...
    Édition en langue française

    Force est de le constater : la France a perdu de son crédit et de son rayonnement dans le monde. Sa politique étrangère, sa diplomatie n’impressionnent guère. La diplomatie européenne, en outre, est dans l’incapacité de compenser ses manques, ce qui n’arrange rien.
    « Autrefois, constate l’auteur, on parlait du droit international et des intérêts de puissance. » Aujourd’hui, au nom de « valeurs » décrétées universelles mais souvent contestées sur le terrain, nous faisons ou ne faisons pas la guerre, condamnons, laissons au second plan la stabilité ou la paix. Jean de Gliniasty propose ici un vibrant plaidoyer : « Réapprenons avec humilité le langage de la diplomatie. Nous saurons alors à nouveau parler aux nations, notre pays sera plus sûr, plus influent, et le monde
    ne s’en portera que mieux. »

    Jean de Gliniasty a été conseiller à la Représentation permanente à Bruxelles, Consul général de France à Jérusalem, Ambassadeur à Dakar, Brasilia et Moscou. Il est aujourd’hui directeur de recherche à l’IRIS et consultant.

  • La France en ces jardins

    Édition en langue française

    Amoureux des livres, François Léotard ?

    On le savait depuis longtemps. Qu’il soit amoureux des jardins, qu’il cultive le sien, au propre et au figuré, est moins connu.

    Pour l’ancien homme politique qui, sans ambiguïté, a fait le choix de la littérature, il existe un lien étroit, constant, entre jardin et langage : « L’un et l’autre se lisent, l’un et l’autre nous parlent à travers une grammaire et un silence. Le jardin se construit, se décline, s’ouvre et se ferme, se situe à l’écoulement de l’eau comme la langue au désir de la parole. »

    Entre arbres de mots et chemins de pensée, c’est à une pérégrination légère et grave que nous convie ce texte-promenade.

  • Petits éloges pour survivre par temps de brouillard

    Édition en langue française

    Éloges de la bêtise, de l’éphémère, de la laïcité en tant que sport de combat, du de l’érotisme des petites gares, des empires effondrés, de la femme infidèle, des poissons rouges, du vieux con, de la vipère lubrique … et tant, tant d’autres ‒ ils sont nombreux les sujets dignes d’éloge pour François Léotard.

    La plume de l’homme politique d’hier et de l’écrivain d’aujourd’hui, adepte de la dérision et de l’autodérision, se fait tour à tour acerbe, lyrique, ironique, tendre. On sent, dans ces Petits Éloges le pur plaisir d’écrire, mais aussi le désir sans prétention d’allumer ici et là quelques fanaux permettant de « survivre par temps de brouillard ».

  • Attention à la fermeture des portes!

    Édition en langue française

    Des voix s’élèvent, se croisent, s’affrontent. En arrière-fond ? Une tentative violente d’imposer une non-pensée. Attention, les portes se ferment, il n’y a plus d’échappatoire !

    Les personnages, acteurs et victimes ? Ils sont pétris de l’argile première des Livres, entre littérature et mythe. Attention, les portes se ferment et commence l’Exode !

    L’auteur apparaît parfois dans ce théâtre de la parole. Il ne connaît pas lui-même sa propre identité et, à l’instar des personnages, il cherche sa vérité.

    Tour à tour amples et ténues, heureuses et tragiques, les voix qui résonnent dans ce roman-théâtre disent l’infini et la finitude, les portes qui se ferment ou s’entrouvrent, et nous ramènent aux origines de l’humain.

     

    Depuis de nombreuses années, François Léotard a quitté l’action politique et les responsabilités publiques, afin de poursuivre sa quête de sens à travers la littérature.

  • Maires autoritaires

    Édition en langue française

    « Je vous coupe le micro !… La réponse du maire clôt le débat. » Telles sont les pratiques, telles sont les règles en forme d’oukases de certains conseils municipaux, aujourd’hui, en France.
    Éric Béal, Stanislas Boutmy, Brigitte Colson, Jean-François Donny, Sabine Renault-Sablonière, tous journalistes, communicants, experts des collectivités locales, engagés ou élus, ont décidé de faire le point sur ce « management autoritaire ».

    À partir d’exemples concrets, les auteurs dressent un état des lieux du non-débat, en traquent les causes et mettent au grand jour l’arsenal utilisé pour empêcher le libre jeu de la démocratie. Face à ces obstacles, l’opposition, de quelque bord qu’elle soit, a bien des difficultés à se faire entendre et se montre parfois, elle-même, un peu timorée.
    Cette synthèse minutieuse se complète d’une réflexion sur le pouvoir, la psychologie des hommes politiques, et de pistes de travail en vue d’une démocratie renouvelée.

  • Peindre le ciel… de Turner à Monet

    Au début du XIXe siècle, Turner, Constable et Bonington cherchent à saisir les jeux de la lumière et des effets atmosphériques, les perspectives où eau et ciel finissent par se confondre. Leur influence sur la peinture de paysage est indéniable. Bientôt, de nombreux artistes anglais et français entreprennent de peindre le ciel. Ils trouvent souvent leur inspiration sur les bords de la Seine…
    Avec des contributions de David Brown, conservateur à la Tate Gallery, Arlette Sérullaz, conservateur général du musée du Louvre.
    Ouvrage dirigé par Christine Kayser, conservateur du Musée-promenade.

    « Turner peint un véritable portrait de la France. Delacroix en retiendra la leçon, mais la peinture française de paysage aura quelque mal à se remettre de tels éblouissements. » Info Matin

  • À la table du « Pourquoi pas? »

    Édition en langue française

    Il y a cent ans, le navire du commandant Charcot, le Pourquoi pas ?, rentrait triomphalement au port de Rouen, au terme d’une expédition de près de deux ans, dont plus de la moitié dans l’Antarctique.
    Marie-Isabelle Merle des Isles a choisi d’évoquer cette aventure “ côté cuisine ”, au travers des banquets offerts aux “ hardis explorateurs ” – avant leur départ, au fil des escales et à leur retour –, mais plus encore de l’organisation des repas à bord. Qui aurait pu imaginer qu’au début du siècle dernier, dans l’une de srégions les plus inhospitalières du monde, on pratique un art de la table aussi raffiné et inventif ?
    Livre de recettes étonnant et décalé, À la table du Pourquoi Pas ? est un voyage au coeur des glaces, via Madère, Rio de Janeiro, Buenos Aires…, que pimentent des anecdotes tirées de la correspondance et des carnets des explorateurs.

    Journaliste, héritière des archives de Louis Gain, l’un des explorateurs du Pourquoi pas ?, Marie-Isabelle Merle des Isles est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à ces scientifiques du début du XXe siècle qui ont sillonné le monde. Elle a assuré le commissariat de nombreuses expositions et intervient régulièrement dans le cadre de conférences.

  • Un souvenir de Lampedusa

    suivi de A distances multiples
    Édition en langue française

    1953 : La rencontre du Prince Lampedusa bouleverse la vie du jeune Francesco Orlando. Lampedusa initie, quatre ans durant, son disciple à la littérature tandis que l’élève permet à l’aristocrate de la pensée de cristalliser ses réflexions sur l’Histoire et la civilisation. Ces souvenirs relatent en outre avec émotion et fidélité la genèse du Guépard, livre unique et tardif qui assurera la célébrité de son auteur.

    « Giuseppe Tomasi di Lampedusa, qui n’a jamais connu la gloire de son Guépard posthume, n’a laissé que des traces discrètes. Raison de plus pour savourer ces deux courts textes, admirablement écrits. » Philippe Nourry, Le Point.

  • J’avais six ans en Arménie

    Édition en langue française

    Virginie a six ans en 1915. Elle vit avec ses parents et ses trois frères à Erzeroum. Nous sommes à la fin de l’hiver. Un matin d’avril, les massacres commencent. Virginie se retrouve bientôt seule, avec, dans les yeux, le souvenir de monceaux de cadavres. Commence pour elle un immense périple qui la conduira à Saint-Jean d’Acre, Beyrouth, Aintoura, Ghazir, Choueifat, Alexandrie, Stuttgart, Baden-Baden, Ulm, Alexandrie… Virginie rencontre ensuite, en 1935, une famille, les Anhoury, au sein de laquelle elle passera soixante-huit ans. Elle s’éteindra au Québec en 2003.

    Son itinéraire, elle le raconte dans ce livre et dans le DVD qui y est joint. Des documents, notamment visuels, viennent compléter son récit et inscrivent cette histoire individuelle dans la grande Histoire.

  • Le cahier de Béatrice

    Une enfance bretonne et gourmande
    Édition en langue française

    Béatrice de Kersaintgilly Bayser ne s’en cache pas : elle est gourmande. A 9 ans, contrainte de garder la chambre, à la diète, elle commence, sur un cahier neuf, son livre de recettes. Il ne l’a jamais quittée , ne cessant de grossir et de se compléter. Publié ici, le cahier de Béatrice n’est pas un simple livre de recettes. C’est aussi un récit autobiographique, restituant l’esprit, l’atmosphère, les usages de la France de l’Entre-deux-guerres.
    Au fil des pages apparaît un mode de vie désormais presque oublié. Béatrice conte et raconte, sans nostalgie, pointant au contraire les travers, les ridicules de ce temps, avec une ironie tendre, dénuée d’amertume. Et elle égrène les recettes, idéales pour les cuisinières pressées du XXIe siècle : faciles, amusantes, rapides, économiques et… savoureuses.

    « Merci de m’avoir fait découvrir cette petite merveille ! » Jean-Pierre Coffe, France-Inter

  • Saisons

    Édition bilingue

    Les quatre nouvelles proposées ici (« Une visite », « Petite Macha Marie », « Jeu d’enfant » et « L’hiver approche ») sont d’abord quatre portraits de femmes russes d’âges et de milieux différents, qui, toutes, vont se retrouver à un même point de rupture : ce moment vertigineux où la vie bascule entre rêve et réalité pour toucher au plus enfoui.
    A travers ces profils singuliers, l’écriture, dense et éclatée, kaléidoscopique, reconstitue le visage de la Russie actuelle, saisissante et imprévisible. Plus encore, par-delà le temps et l’espace, Natalia Jouravliova mène le lecteur dans une terre de contrastes où à l’enfer de la ville s’oppose l’ombre apaisante, régénératrice, de la campagne. L’intérieur obscur de l’être vient buter à la surface des choses et de ce choc naît une surprenante musique, toute en syncopes et en demi-tons.

    Natalia Jouravliova est née en 1974, à Kirov. Après des études de Lettres à Moscou, elle y a enseigné la littérature. Elle vit aujourd’hui à Paris. Saisons est son premier recueil de nouvelles traduit en français. Elle a été sélectionnée parmi les auteurs invités, en novembre 2004, dans le cadre des « Belles Étrangères » Russie, ainsi qu’au Salon du Livre de Paris 2005.

    « Une écriture tricotée au chuchotement », Jean-Pierre Thibaudat, Libération

    « Tandis que s’estompe un peu la vogue de la littérature nombriliste, voici qu’un petit livre d’une jeune écrivain russe vient persuader, s’il en était besoin, qu’on peut encore écrire avec intelligence, finesse, sensibilité. » Jean Montenot, La Lettre du Salon

  • Exils

    Édition bilingue

    Ils sont trois, deux hommes, une femme, héros de ces trois nouvelles suspendues dans le non-temps du voyage, de l’exil, volontaire ou forcé. Le premier est à l’hôpital, la seconde vit depuis peu à l’étranger, le troisième est fait prisonnier par les Allemands durant la Première Guerre mondiale et se retrouve dans une ferme du Nord de la France. Pour tous les trois, l’exil est l’occasion d’une mise à distance d’eux-mêmes et de leur vie. Une parenthèse en forme de bilan pour déboucher sur un choix – celui de continuer comme avant ou de tout reprendre à zéro – ou un non-choix consistant à se laisser porter par les circonstances. A moins que les circonstances ne viennent contrarier toute espèce de choix.

    Entre rêve et réalité, les nouvelles de Natalia Jouravliova, toutes simples en apparence, atteignent au plus profond, parce que leur objet véritable est de révéler le désir.

  • Sur les murs de Paris

    Guide des plaques commémoratives

    Cet ouvrage est d’abord un guide des noms qui contribuent à la mémoire des rues, soit près de 2 000 plaques commémoratives classées par ordre alphabétique et par arrondissement, des commentaires sur l’historique de ces hommages publics, leur répartition géographique et huit itinéraires conseillés, sur les pas de Victor Hugo, Molière, Marie Curie… C’est un livre d’histoire retrouvée, au travers d’anecdotes, réelles ou fantaisistes, de petits et hauts faits rapportés.

    « Charmant livre… A offrir à tous les amoureux des balades nez au vent. » Nouvelles rive gauche
    « Complet, précis, indexé… Le reflet d’un panthéon laïc qui nous appartient. » Les Petites affiches

  • Petit Bréviaire du snobisme

    Édition en langue française

    « Paru en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal, en Italie, le Petit Bréviaire d’Antonius Moonen est d’abord une protestation, un manifeste anti-politiquement correct, anti-uniformisation, anti-consommation, anti-bourgeois, anti-bobos, anti-tout !

    L’auteur, toutefois, ne se contente pas de dénoncer ni de tourner en dérision tout ce qui l’insupporte dans le monde d’hier, d’aujourd’hui  et, vraisemblablement, de demain. Avec un humour aussi glacé  qu’efficace, il donne, non pas des « recettes » (Dieu l’en préserve !)  mais des indications, des orientations de « survie ».

    Une fois refermé le Bréviaire (au demeurant, à relire et à consulter régulièrement), le lecteur n’aura plus aucune excuse : il saura tout ce qu’il convient de savoir pour être un snob achevé mais aussi – et surtout – pour être lui-même. »

    Antonius Moonen est l’auteur, en France et à l’étranger, de plusieurs ouvrages (voir notamment , Snob Extrême. Précis de fuite arctique et antarctique, Paris, Paulsen, 2008 ou Manuel de savoir-vivre à l’usage des maîtres et maîtresses de chiens, L’Inventaire, 2011) et de nombreux essais, articles, chroniques consacrés au snobisme. Son expertise en qualité de snob-watcher est internationale et multiculturelle. Il anime également des conférences sur le sujet.

  • Manuel de savoir-vivre à l’usage des maîtres et maîtresses de chiens

    Édition en langue française

    Le plus odieux des chats siamois, le plus flamboyant des perroquets, le plus éphémère des papillons, le plus dédaigneux des paons – aucun ne pourra, en matière de snobisme, rivaliser avec le chien. Car, seul, le chien a désormais, grâce à Antonius Moonen, son guide du savoir-vivre, de l’étiquette et du protocole.
    Quels sont, à travers le monde, les hôtels (de luxe) dans lesquels les chiens peuvent résider ? De quelles colonnes s’ornent-ils pour que leurs visiteurs puissent soulager dignement un besoin pressant ? Comment occuper élégamment les week-ends de son Médor à la campagne ?
    Bottin mondain, généalogie, vêtements, bijoux et accessoires, décoration des niches, aucun élément de la vie du snob canin n’est omis.
    Et si maîtres et maîtresses veulent que leur animal déguste une nourriture raffinée, l’auteur a prévu et testé des recettes. À vos gamelles, donc, pour préparer des « Délices de l’Épagneul breton à l’Aveyronnaise » et autres « Biscuits Bio-Bio » ! N’oubliez pas, dans les principaux ingrédients, une bonne dose d’ironie (mordante, cela va de soi) !